Érosion côtière : la tempête Céline alerte sur un risque à faible impact sur les ventes

Date de publication : 31/10/2023

Le risque de recul du trait de côte (RTC) ou risque d’érosion côtière, créé par la montée des eaux due au réchauffement climatique, concerne de nombreuses communes du littoral de France métropolitaine et notamment de la région Pays de la Loire dont fait partie le département de la Vendée. La tempête Céline qui a provoqué de graves inondations dans la soirée et la nuit du samedi 28 au 29 octobre 2023, notamment au sein du territoire vendéen, est un parfait exemple des submersions marines qui peuvent causer un recul du trait des territoires littoraux et par la même occasion de graves sinistres au sein des biens situés en bord de mer. Toutefois, malgré la présence du risque de RTC dans beaucoup de communes littorales, l’achat d’habitations en bord de mer intéresse toujours de nombreux candidats acquéreurs.

Risque RTC : le risque d’érosion côtière n’a pas d’impact notable sur les ventes immobilières

Selon le décret du 31 juillet 2023 paru le 1er août 2023 au Journal Officiel, le département de la Vendée compte deux communes exposées au risque de recul du trait de côte. Il s’agit de Saint-Vincent-sur-Jard et de La-Tranche-sur-Mer. Six autres communes situées dans la région Pays de la Loire sont également répertoriées, toutes localisées en Loire-Atlantique. Est-ce que les propriétaires vendeurs de biens côtiers situés dans ces communes exposées au risque de RTC doivent-ils pour autant craindre un boycott de leurs biens sur le marché immobilier ? Pour l’instant, non, ou pas encore en tout cas, comme le démontre le dynamisme du marché immobilier concernant les ventes immobilières de biens situés en bord de mer.

En effet, le risque d’érosion côtière, en raison sans doute de son caractère non apparent comparé à celui hautement visible d’autres risques comme celui du retrait-gonflement des argiles, ne semble pas avoir le dernier mot sur la prise de décision des acheteurs de biens, encore très nombreux à convoiter l’acquisition de logements côtiers, même à un prix fort. Cette attractivité résidentielle des territoires littoraux ou « désir de rivage » a notamment été soulignée par la géographe Eugénie Cazaux, auteur d’une thèse soutenue le 14 octobre 2022. L’auteur y identifie trois catégories d’acheteurs de logements situés en bord de mer : ceux qui souhaitent réaliser un investissement locatif saisonnier, ceux qui sont âgés et à la retraite (« les après moi le déluge ») et ceux qui, fortunés et guidés par un « coup de cœur », souhaitent acheter par pur plaisir. La mer et l’océan disposent donc encore d’un véritable pouvoir d’attraction sur le marché immobilier.

Risque de recul du trait de côte : où apparait-il dans le cadre d’une vente immobilière ?

Le risque de recul du trait de côte apparait dans l’état des risques, soit un formulaire qui lors d’une vente, ou même lors d’une location, doit être remis à l’acquéreur dès la première visite du bien et ensuite, lors de la signature de la vente au sein du dossier de diagnostic technique avec les autres diagnostics immobiliers de vente. Pour information, l’exposition d’un bien immobilier au risque de RTC, qu’il soit ancien ou neuf, débouchera d’ici 2100 et selon les communes, sur des opérations et procédures telles que : la destruction du bien, sa délocalisation et sa relocalisation, sa vente au travers d’un droit de préemption, son expropriation non indemnisée, etc. Ces situations auront un impact financier significatif sur le propriétaire du bien et seront assurément à l’origine de nombreux litiges.


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