DPE : le renforcement des compétences et autres pistes pertinentes pour l’améliorer

Le diagnostic de performance énergétique joue un rôle clé dans la politique de rénovation énergétique conduite par les pouvoirs publics, un statut qui le place au cœur d’une multitude de réglementations et réflexions le concernant. Parmi celles-ci, beaucoup visent à rendre son résultat de plus en plus sûr, afin que toute mesure relative à l’énergie et reposant sur la note DPE ne puisse se tromper de cible. Depuis l’été 2023, en matière de réglementation visant à parfaire le DPE, on peut citer la parution d’un arrêté modifiant les compétences nécessaires pour le réaliser. Quant aux réflexions le concernant, on peut mentionner plusieurs propositions et pistes intéressantes pour améliorer encore son résultat. Votre diagnostiqueur immobilier disponible à La Roche-sur-Yon et sur tout le département de la Vendée fait le point sur les actualités visant à améliorer la qualité du DPE.

Un arrêté de certification DPE consolidé pour crédibiliser davantage le diagnostic énergie

Le 3 août 2023 est paru un arrêté de compétences DPE très attendu. Grâce aux dispositions de ce texte dont l’entrée en vigueur est prévue à compter du 1er juillet 2024, la certification initiale au DPE ne pourra être obtenue qu’après une formation beaucoup plus stricte, privilégiant le terrain et allongeant considérablement la durée d’étude, ainsi qu’après la réussite des examens théorique et pratique de certification, plus complexes que les précédents. La formation continue, une fois la certification DPE obtenue, sera également renforcée et il en sera de même pour les contrôles obligatoires chargés de surveiller l’activité des diagnostiqueurs immobiliers certifiés DPE, que ces contrôles soient documentaires ou sur ouvrage. Six au total, ces contrôles peuvent même être plus nombreux, lorsque les résultats des DPE réalisés par l’opérateur certifié paraissent incohérents. Ce renforcement des compétences DPE fait partie intégrante de l’opération de fiabilisation du DPE toujours en cours, un travail de perfectionnement du DPE de longue haleine pour rendre ce diagnostic opposable toujours plus fiable et performant face à un parc immobilier de logements particulièrement hétérogène.

Bâti ancien, petites surfaces, confort d’été, sobriété : comment améliorer encore le DPE ?

Pour améliorer encore davantage la justesse du résultat DPE, les pistes d’amélioration ne manquent pas. Parmi elles, on peut citer l’adaptation du DPE au bâti ancien ainsi qu’aux petites surfaces (moins de 30 m2), deux catégories de biens mal notées par le DPE actuel, alors que les qualités intrinsèques du premier et la faible superficie des secondes ne devraient pas être considérées comme un frein à leur performance énergétique, comme le fait remarquer la Commission d’enquête Rénovation Energétique du Sénat au sein de son rapport publié début juillet 2023. De plus, face à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur, accorder plus de visibilité au confort d’été ainsi que plus de poids à cet indicateur dans la méthode de calcul 3CL-DPE est une autre piste essentielle préconisée par la CE Rénovation énergétique pour améliorer le DPE.

Enfin, la sobriété énergétique, autre valeur importante à promouvoir au sein du DPE et à intégrer dans l’algorithme du calcul DPE selon les acteurs de la filière électrique, elle devrait se traduire par l’évaluation de tout thermostat présent dans le bien, un équipement dont la présence deviendra obligatoire pour tous les logements à compter du 1er janvier 2027. En effet, un thermostat est un dispositif de pilotage et donc de maîtrise des consommations d’énergie dont la performance est plus ou moins prononcée selon le modèle utilisé. Il est donc important qu’il ait un impact sur la note de performance énergétique du logement.