Le département de la Vendée, dont le marché immobilier a toujours été dynamique et attractif, est touché actuellement de plein fouet par la crise immobilière, comme nous le signale un article récent publié sur le site Actual-Immo. Cette situation résulte à la fois de l’inflation persistante et de la hausse continue des prix des biens. Elle rend l’acquisition d’un logement de plus en plus difficile pour les acheteurs potentiels vendéens et qui plus est, même les locations sont touchées. À cette problématique s’ajoutent les taux bancaires, qui n’ont cessé d’augmenter et qui ont réduit le pouvoir d’achat des accédants potentiels à la propriété. Toutefois, il est encore possible d’espérer trouver des solutions innovantes pour sortir de cette crise dans un futur proche et retrouver une meilleure dynamique du marché dans la région des Pays de la Loire et ailleurs, comme le souligne l’article.
De nouvelles réglementations et des obstacles financiers freinent le marché immobilier
La mise en place récente de nouvelles normes réglementaires semble compliquer quelque peu la situation. À titre d’exemple, l’exigence de décence énergétique des logements, bien que très vertueuse, impose immanquablement de nouvelles contraintes aux propriétaires, et plus précisément à ceux qui détiennent des logements notés G, F et E, soit des biens très énergivores qui nécessitent des rénovations coûteuses pour être conformes à la réglementation en vigueur. Beaucoup d’investisseurs sont donc découragés par ces exigences supplémentaires, ce qui freine la dynamique du marché.
Pour Aurélien Fauchard, président de l’agence immobilière AGTIM, cette situation a un impact sur les jeunes et même les couples. En perdant jusqu’à 60 000 euros de pouvoir d’achat, beaucoup de jeunes n’envisagent plus l’achat d’une maison et retardent leur indépendance. Ils restent finalement chez leurs parents ou optent pour la colocation. Par ailleurs, la difficulté d’accéder à la propriété ou même à un logement loué crée des situations nouvelles : à défaut d’avoir les moyens suffisants pour vivre chacun de leur côté, des couples séparés sont obligés de cohabiter.
Un besoin urgent de réformes et d’initiatives locales pour résorber la crise du logement
Pour faire face à cette crise, une réforme en profondeur de la politique du logement serait nécessaire. Selon AGTIM, un soutien accru de l’État serait le bienvenu pour revitaliser le marché immobilier de vente, notamment par des politiques de logement audacieuses et des incitations fiscales. Le marché de la location, qui souffre actuellement d’un ralentissement des nouvelles constructions et qui s’inquiète face à l’interdiction prochaine de louer des logements G en 2025 et F en 2028, devrait aussi bénéficier d’un meilleur soutien. À défaut, la pénurie de logements continuera de progresser.
Et si un tel contexte n’était finalement qu’une opportunité pour tout repenser ? La dissolution récente de l’Assemblée nationale pourrait offrir une chance de relancer les débats politiques concernant la crise du logement et de trouver des solutions durables pour le combattre efficacement. De plus, la gestion de la crise est aussi entre les mains des acteurs locaux. Qu’ils interviennent davantage au travers de stratégies en phase avec leur territoire redynamiserait le marché au niveau local. Celles-ci pourraient se traduire par un meilleur soutien aux projets de rénovation thermique, un développement accru du logement social et une offre immobilière plus diversifiée.